Dernière mise à jour : 28-01-2013
POUR UN DÉBAT CITOYEN sur LA QUESTION ÉNERGÉTIQUE _ - H -
 
   
-H-            DOCUMENTS ANNEXES
   
     
-H1-   Extraits du RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES : Les coûts de la filière électro nucléaire (Janvier 2012).
     
-H1-1-  

Chap III.: LES DÉPENSES FUTURES (page 83) :

"La production d’électricité nucléaire a pour particularité qu’une partie de ses coûts est reportée après la période de production elle-même ; en outre, le calendrier et l’ampleur de ces dépenses futures sont encore souvent mal connus et leur chiffrage repose sur de nombreuses hypothèses.... L’arrêté du 21 mars 2007 relatif à la sécurisation du financement des charges nucléaires distingue plusieurs catégories de charges futures :
- le démantèlement des installations à la fin de leur exploitation ;
- la gestion des combustibles usés ;
- la reprise et le conditionnement de déchets anciens, la gestion à long terme de colis de déchets radioactifs, la surveillance après fermeture des stockages, les trois dernières catégories pouvant être regroupées autour du thème de la gestion des déchets.
L’évaluation des charges brutes de ces trois types de dépenses est un exercice complexe, reposant sur de très nombreuses hypothèses, sachant que, pour une partie significative des actions à mener, il n’y a pas ou peu de références passées, ni d’expériences étrangères parfaitement comparables."

Les charges de démantèlement telles que calculées par les trois exploitants nucléaires 'EDF, AREVA, CEA civil) forment un total de 31,922 Milliard d'€. (charges relatives au parc des réacteurs en exploitation et installations annexes).
De 1996 à 1999, EDF a "mené une étude, dite Dampierre 98 (ou DA98), destinée à valider les évaluations retenues pour le traitement comptable des provisions, en s’appuyant sur la réalité de paramètres chiffrés. Elle a ainsi évalué le coût de démantèlement d’une centrale de quatre réacteurs REP de 900 MW, considérée comme représentative.". Selon cette étude (source EDF), le total démantèlement d’un site 4 x 900 MW s'élèverait à 1,058 Milliard € 2008.

Une question se pose dès lors : celle de la pertinence des méthodes de calcul utilisées. La cour des compte a comparé ces évaluations avec celles pratiquées à l'étranger.
Les charges de démantèlement des réacteurs de six pays ont été analysées (Allemagne, Belgique, Japon, Royaume-Uni, Suède et USA, avec parfois plusieurs évaluations disponibles par pays) et appliquées au parc REP d’EDF en exploitation. (Page 101).

Extrapolation du coût de démantèlement du parc actuel :
11 comparaisons internationales - en Md€2010 -
Méthodes utilisées par
EDF
Suède
Belgique
Japon

USA
3 méthodes

GB
Allemagne
4 méthodes
Extrapolation
pour 58 réacteurs
18,1
20
24,4
38,9

27,3
33,4
34,2

46

44
62
44
62

Il ressort de cette comparaison une sous-évaluation des coùts de dématellement de la part d'EDF.
   
-H1-2-  

Chap.V : LES ACTIFS DEDIES (page181) :

Le dispositif créé par la loi de 2006 avait prévu l’existence d’une commission spécifiquement chargée du suivi des engagements financiers. Elle ne s’est pas réunie entre l’année de sa création (2006) et le mois de juin 2011, alors même que cette période a été marquée par des aléas importants sur les marchés financiers, entraînant des conséquences lourdes sur les investissements en actifs dédiés. Ainsi, les exploitants ont mis en place leur mode de gestion de portefeuille d’actifs, les pouvoirs publics ont accordé des dérogations aux principes initialement prévus par les textes législatifs et réglementaires, sans que cette commission puisse faire valoir un point de vue externe et indépendant sur la gouvernance des fonds et les équilibres entre actifs et passifs.

   
-H1-3-  

Chap. VI : LES EVOLUTIONS POSSIBLES DES DEPENSES FUTURES. (page 207).

"... Au total, d’ici 10 ans, 24 réacteurs sur 58 auront atteint une durée de fonctionnement de 40 ans.
Les caractéristiques particulières de l’exploitation d’un réacteur nucléaire, en termes de corrosion, d’irradiation ou de pression par exemple, font que les composants subissent des sollicitations extrêmes. Le vieillissement induit concerne à la fois les composants dits « remplaçables » (générateurs de vapeur, alternateurs, condenseurs, tuyauteries de circuits primaire et secondaire), mais il touche également les composants non remplaçables de la centrale, à savoir la cuve du réacteur et les enceintes de confinement...
...Ces différentes contraintes, qui s’imposent à EDF à la fois du point de vue du respect de la réglementation, de la sûreté mais aussi du point de vue de l’optimisation de son exploitation (par la prévention d’avaries et d’arrêts de tranches fortuits pesant sur le coefficient de disponibilité), supposent un programme d’investissements de maintenance dont l’ampleur dépend en partie de la durée de fonctionnement des centrales."

     
-H1-4-  

" La France a décidé avec ASTRID (Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration) de concevoir un prototype industriel de réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium. La loi de finances rectificative de 2010 a attribué 650 M€ à ce projet afin de permettre son financement jusqu’au niveau de l’avant-projet détaillé, ... L’objectif est de rendre possible en 2017 la décision de construction d’un pilote pour un déploiement industriel à partir de 2040 si la décision politique en est prise. Le coût de construction de ce pilote, qui n’est d’ailleurs pas connu aujourd’hui, n’est donc pas compris dans le programme ASTRID actuel.
Les autres pays du Forum sont à un stade plus amont, en phase avec le calendrier prévu à l’origine. La construction du projet de prototype du Japon est repoussée à une date non précisée. La Corée est au stade des études amont. La Russie développe des réacteurs mais leur conception est plus ancienne
... ...
" L’orientation du projet reste essentiellement axée sur un réacteur refroidi au sodium comme Phénix et Superphénix... Le CEA étudie également les filières alternatives de refroidissement, en particulier par le gaz hélium, notamment dans le cadre des partenariats du GIF et avec plusieurs pays d’Europe centrale..."

     
-H1-5-  
Un futur plus lointain et plus hypothétique : La fusion (Page 223)
"...Le coût du programme est estimé à 13 Md€2010 pour la construction, 6,3 Md€2010 sur 20 ans pour l'exploitation et 1 Md€2010 pour la cessation définitive d'exploitation et le démantèlement. La contribution directe de la France à la construction s'élève à 1,1 Md€2010, dont 480 M€ assurés par huit collectivités territoriales de la région PACA et le solde par l'État. Les travaux d'aménagement du site et de construction des équipements sont conduits par l’agence ITER France, créée au sein du CEA. De 2007 à 2010 la viabilisation
du site et l'aménagement des infrastructures ont coûté 208 M€ courants.
Le bâtiment du tokamak186 permettra à l’horizon de fin 2019 de tester les technologies fondamentales destinées aux réacteurs de fusion. Sa structure en béton armé se composera d'une partie souterraine profonde de treize mètres et d'une partie aérienne. Il sera entouré de structures auxiliaires, tours de refroidissement, installations électriques, salle de contrôle, installations de gestion des déchets et des laboratoires.
.."
   
-H1-6-  
Les coûts de l’EPR (Page 224)
"...Concernant les coûts de construction de l’EPR de Flamanville 3, EDF a annoncé le 20 juillet 2011 un coût révisé, y compris ingénierie, de 6 Md€ (3,7 M€/MW pour 1 630 MW) et un objectif de première production commercialisable en 2016. On peut rappeler qu’en décembre 2008, le coût était estimé à 4 Md€ pour une construction en 54 mois puis réévalué en décembre 2010 à 5 Md€ pour une construction en 78 mois...
...EDF n’a pas révisé officiellement ses prévisions de coûts de production sur la base de ses dernières annonces concernant le coût de construction de 6 Md€...
...Compte tenu de l’allongement des délais, qui laisse prévoir un montant élevé d’intérêts intercalaires, et de l’augmentation du coût de la construction depuis cette date, on peut estimer le coût de production futur de Flamanville entre 70 et 90 €/MWh, avec une durée de fonctionnement de 60 ans. Cependant, ces éléments doivent être pris avec une grande prudence...".
EDF a rendue publique (France Inter, le 4 décembre aux informations du matin) sa nouvelle évaluation du coût de l'EPR : plus de 8 milliards, alors que les prévisions initiales étaient de l'ordre de 3 Milliards).
     
 -H1-7-  

CHAPITRE VII. LES COUTS DIFFICILEMENT CHIFFRABLES... (Page 233).

"...Les émissions de CO2 de la production électronucléaire en France sont estimées à 15g de CO2 par kWh" : Noter que cette valeur est notablement inférieure à l'estimation d'autres experts étrangers, dont l'étude SOVACCOL qui donne 66g de CO2 par kWh.

Le droit positif français (Page 253)
"... La production et l’utilisation de l’énergie atomique comportent des risques potentiels de grande envergure et de caractère particulier. Malgré le haut niveau de sécurité atteint dans ce domaine, des accidents qui pourraient causer des dommages considérables restent cependant possibles...
...Dans le dispositif actuel, l’Etat pourrait être conduit à indemniser des dommages au-delà du plafond de responsabilité, au demeurant très bas, des exploitants nucléaires... En tout état de cause, l’Etat reste in fine le garant ultime de la prise en charge du coût des réparations d’un dommage nucléaire. (Page 264)

   
 -H1-8-  

CHAPITRE VIII CONCLUSION GENERALE. (page 265).

"... Le développement de l’énergie nucléaire repose sur un fort investissement dans la recherche qui a été financé majoritairement sur crédits publics...
L’étude de l’évolution de la recherche depuis le milieu des années 50 jusqu’à aujourd’hui, présentée dans le premier chapitre, montre qu’on peut estimer à 55 Md€2010 les dépenses totales de recherche faites dans le domaine de l’électricité nucléaire, soit environ 1 Md€2010 par an..."
Noter que ces sommes ne sont pas comptabilisées dans le coût du KWh nucléaire.

 

     
-H2-  

Les ÉCHOS par Veronique Le Billon | 06/02/2013 |

L'Institut de sûreté nucléaire a évalué l'impact d'un accident nucléaire « grave » ou « majeur » en France. Son coût irait jusqu'à 430 milliards d'euros. Un montant sans commune mesure avec l'explosion de l'usine AZF ou le naufrage de l'Erika, évalués autour de 2 milliards d'euros.

 

     
-H3-  

Iter, le naufrage.(Blog Médiapart. Reproduit intégralement)


13 janvier 2012 . Par Les invités de Mediapart
Alors que le gouvernement s'apprête à autoriser la construction du réacteur Iter, Michèle Rivasi, députée européenne EELV, Jean-Pierre Petit, physicien et ancien directeur de recherche au CNRS, Christian Desplats, conseiller régional Paca, dénoncent «un fiasco scientifique et financier programmé».

Mardi 17 janvier 2012, un exercice national simulera un séisme impactant le site du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) à Cadarache (Bouches-du-Rhône) et dans nombre de communes environnantes. Au cours des siècles, des événements sismiques majeurs ont en effet laissé des traces dans cette zone!
Après l’avis favorable rendu en septembre 2011 par la commission d’enquête qui, aux dires mêmes de son président, n’a pas eu assez de temps, dans le cadre réglementaire imposé par l’Etat, pour se prononcer convenablement, le gouvernement français s’apprête à délivrer, au terme d’une procédure précipitée, l’autorisation de création du réacteur thermonucléaire expérimental Iter (International thermonuclear experimental reactor) à Cadarache.
Sourd aux appels de trois prix Nobel de physique, de scientifiques reconnus dans le domaine de la physique nucléaire, de personnalités morales incontestées et de milliers de citoyens, le gouvernement s’entête à ignorer les aléas, les risques et les dangers de ce programme international mené à marche forcée, au mépris du principe constitutionnel de précaution, entraînant ainsi notre pays vers un fiasco scientifique et financier inéluctable.

Un fiasco scientifique?

Le réacteur Iter, chambre de confinement d'un gaz ionisé porté à 100 millions de degrés, est la version d'une très grande taille de réacteurs appelés tokamak, fonctionnant actuellement dans de nombreux pays. La grande taille du réacteur est définie pour espérer atteindre le seuil permettant de dégager suffisamment d'énergie d'origine nucléaire par fusion d'atomes légers pour produire de l’électricité. Il s'agit du principe de fonctionnement de la bombe H.
Dans le cas du projet Iter, le dossier de plusieurs milliers de pages, soumis cet été à enquête publique dans douze villages autour de Cadarache, comprend nombre d’incohérences, de lacunes et de questions non résolues. Il est tout à fait clair que les scientifiques et les ingénieurs promoteurs de ce projet ont délibérément ignoré un grand nombre de «verrous» scientifiques et technologiques qui conduisent de nombreux spécialistes de cette discipline à être particulièrement sceptiques sur le succès éventuel de ce projet Iter.

Parmi ces interrogations fondamentales, il convient de mentionner entre autres:

- la fragilité des bobines supraconductrices servant à confiner le plasma dans le réacteur Iter: ce seront les plus grands bobinages supraconducteurs jamais réalisés. Mais leur tenue au flux de neutrons est très incertaine; n’ayant résisté que pendant quelques secondes dans les réacteurs expérimentaux, il n'est pas du tout certain qu'ils resteront fonctionnels durant un laps de temps de plusieurs années permettant réellement de mener à terme le programme de recherche prévu. «Croire que ces bobines pourront résister toute la durée de vie du réacteur est complètement fou», disait Pierre-Hilles de Gennes, prix Nobel de physique. Qu’en sera-t-il pour une phase d’expérimentation prévue sur 25 ans?

- le risque de disruption majeure, qui est la perte brutale du contrôle du confinement du plasma en régime thermonucléaire: ce risque n’est jusqu’à présent pas du tout maîtrisé. Des études récentes précisent que ces disruptions, qui génèrent en quelques millisecondes une perte totale du confinement d'un plasma où circulent quinze millions d'ampères, peuvent provoquer des dégâts catastrophiques sur les structures du réacteur. Ces disruptions, véritables foudroiements cent fois plus intenses que la foudre atmosphérique, frappent l'enceinte interne du réacteur. Elles sont inhérentes à la technologie des réacteurs de type tokamak et ne peuvent être totalement évitées. Elles induiront une destruction partielle de la machine et des aimants supraconducteurs. Il faut donc rechercher une méthode d’amortissement de leurs conséquences et un programme intensif de recherche est en cours sur ce sujet. Cependant, les dernières recherches tendent à indiquer que ce risque a été largement sous-estimé lors de la conception technique d'Iter. En effet, la taille considérable du réacteur Iter rend caduques les solutions qui semblaient efficaces dans des réacteurs de taille modeste. Ainsi, un chercheur anglais écrit récemment que «les effets des disruptions sur les futurs tokamaks, comme Iter, auront des conséquences sévères. Dans des machines dimensionnées comme des générateurs d’électricité, une disruption serait catastrophique». De même, une thèse récente menée sous l’égide de l’Ecole polytechnique et du CEA confirme que les disruptions des plasmas des tokamaks sont des phénomènes menant à la perte totale du confinement du plasma en quelques millisecondes et peuvent provoquer des dégâts considérables sur les structures des machines. Or, ce point particulièrement inquiétant a été totalement occulté dans l’étude de risque du projet Iter soumis à l’enquête publique!

- la tenue de la première paroi du réacteur, qui contiendra un plasma à plus de 100 millions de degrés, construite avec du béryllium, matériau léger, fragile et toxique, résistant à 1287 degrés seulement: sa résistance face à un flux intense de neutrons, aux chocs thermiques et à l’abrasion est pour le moins incertaine. Le programme international de recherche IFMIF (International Fusion Materials Irradiation Facility) associé à Iter et piloté par le Japon a été conçu pour apporter la solution technique à ce problème avant la fin de la construction du réacteur Iter, mais il est jusqu’à présent resté dans les limbes et le restera sans doute encore longtemps, car il ne semble toujours pas financé (3 à 5 milliards d’euros). Qu’en sera-t-il en 2023, quand le réacteur Iter sera exploité en phase tritium?

- la conception des modules tritigènes, situés juste derrière la première paroi en béryllium, destinés à reconstituer le tritium, matière rare, particulièrement dangereuse et qui n’existe pas dans la nature, est basée sur une circulation d’un mélange lithium-plomb à l’état liquide, refroidi par eau contenue dans une céramique refroidie à l’hélium. Ces éléments sont d’une effrayante complexité et n’ont pas encore été totalement testés. Que se passera-t-il en cas de rupture de la céramique, le mélange de l’eau et du lithium étant extrêmement dangereux?

- le risque sismique enfin est sous-évalué : l’impact d’un tremblement de terre sur le site de Cadarache, notoirement sismique, aura des conséquences sur la stabilité du plasma à l’intérieur du réacteur Iter, même sans destruction du réacteur. En effet, une secousse provoquant un déplacement des structures de seulement quelques millimètres entraînera irrémédiablement une disruption majeure aux conséquences fatales. La dalle anti-sismique sur laquelle sera installée le réacteur, en cours de construction sans même attendre les conclusions des stress-tests post-Hukushima, même si elle garantit une sauvegarde globale des infrastructures, ne permettra pas de garantir l'intégrité du réacteur dans son ensemble après un séisme, ce qui rendra très aléatoire, voire impossible, une remise en service de l'installation.

Tous ces éléments inquiétants sont reconnus par le directeur général d’Iter, qui s’empresse d’en conclure que le programme Iter est justement conçu pour apporter des réponses à ces questions au cours de l'exploitation! Force est de constater que le projet a été présenté ces dernières années de façon tronquée et sans souci d’objectivité, à l’opposé de la déontologie élémentaire de toute démarche scientifique et technique qui doit comprendre une validation collégiale et transparente.


Qu’une seule de ces questions reste sans réponse avant le démarrage du projet, et c’est tout le programme Iter qui s’effondre, dans un gâchis scientifique et financier incommensurable!
Notre pays et l'Union européenne, qui financent ce projet à hauteur de 45%, ont-ils vraiment les moyens de prendre un tel risque…?

Un fiasco financier ?

Engagé en 1985 suite à un accord Reagan-Horbatchev, le programme Iter était évalué à 8 milliards d'euros environ en 1998, ce qui fut jugé tout à fait excessif par les instances internationales, eu égard aux avancées scientifiques attendues. Un projet moins ambitieux fut alors établi et lancé en 2001 sur la base d’une évaluation financière à 5 milliards d’euros. Aujourd'hui, le programme Iter est estimé à plus de 15 milliards d’euros! Et ce n’est sans doute pas fini…

En effet:
- le retard annoncé par le Japon, contributeur à hauteur de 9%, d’un an minimum pour la livraison du matériel qui doit être fabriqué à proximité de Fukushima, va sans nul doute avoir un impact sur les coûts.
- les déboires de construction des EPR de Flamanville et de Finlande, qui accusent des retards de livraison de plusieurs années, avec les surcoûts considérables qui en résultent, démontrent bien que les inévitables aléas de construction ont un impact inévitable sur les coûts des chantiers d’une telle importance.
- la révision probable des normes de sécurité, notamment sismiques, après les audits de sûreté demandés par le gouvernement sur les installations nucléaires à la suite de la catastrophe de Fukushima, risque d’entraîner elle aussi une réévaluation du coût du projet Iter.
- les difficultés rencontrées aujourd’hui par l’Europe pour financer sa part de 1,3 milliard d’euros manquants sur l’augmentation de l’estimation initiale montre bien la fragilité financière du projet.

Tous ces éléments laissent à penser que le coût du projet Iter va encore exploser; avancer aujourd’hui un coût final de 30 milliards d’euros n’est malheureusement plus une aberration !

De plus, le projet Iter n’étant pas assurable, et donc pas assuré, toutes les conséquences dommageables qui pourraient en résulter seront, avec le démantèlement, à la charge des contribuables français…
Après des habillages juridiques contestables, les travaux ont commencé, avant même la délivrance de l’autorisation de construction du réacteur Iter; mais il n’est pas trop tard…

Avec Georges Charpak, prix Nobel de physique, nous déclarons que «plutôt que de masquer une programmation initiale insatisfaisante à la fois sur le plan scientifique et technologique par une escalade budgétaire plus mauvaise encore, mieux vaudrait admettre enfin que le gigantisme du projet Iter est disproportionné par rapport aux espérances, que sa gestion apparait déficiente, que nos budgets ne nous permettent pas de le poursuivre, et de transférer cet argent vers la recherche utile».

Alors, aujourd'hui, pourquoi ne pas reconvertir le projet Iter en technopole de recherche sur les énergies renouvelables qui pourrait bénéficier des investissements déjà réalisés (accès, plateforme, bureaux, lycée international…) et y transférer les crédits de recherche déjà mobilisés? Nous avons des chercheurs et des personnels d’une grande qualité et une mine de nouveaux emplois locaux durables en perspective!
Il ne nous manque pour en décider que le courage politique de résister au lobby nucléaire.

 

     
-H4-  

Site du CEA / Cadarache ... Historique de Cadarache

Films pédagogiques : Radioactivité - La fusion - Fission: réaction en chaine

En Savoir plus sur ITER et la fusion magnétique (site du CEA).

Etude d’une méthode d’amortissement des disruptions d’un plasma de tokamak, thèse de doctorat de Cédric Reux (11/2010) . Résumé de la Thèse -Ecole Polytechnique / CEA- reproduit intégralement ci-dessous :

" Les disruptions des plasmas de tokamak sont des phénomènes menant à la perte totale du conf inement du plasma en quelques millisecondes. Elles peuvent provoquer des dégâts considérables sur les structures des machines, par des dépôts thermiques localisés, des forces de Laplace dans les structures et par la génération d’électrons de haute énergie dits découplés pouvant perforer les éléments internes. Leur évitement n’étant pas toujours possible, il apparaît nécessaire d’amoindrir leur conséquences, tout spécialement pour les futurs tokamaks dont la densité de puissance sera un de à deux ordres de grandeurs plus importante que dans les machines actuelles.
L’Injection Massive de Gaz (IMG) est une des méthodes proposées pour amortir les disruptions. Elle a pour objectif de faire rayonner l’énergie thermique du plasma pour éviter les dépôts de chaleur localisés, de contrôler la durée de la chute du courant plasma pour réduire les efforts électromagnétiques, et d’augmenter la densité du plasma pour freiner les électrons découplés. Un certain nombre de questions doivent néanmoins être éclaircies avant de pouvoir d’utiliser l’injection massive de gaz comme système d’amortissement de routine sur les futurs tokamaks. C’est dans ce contexte que s’inscrit cette thèse.
Dans un premier temps, une description du phénomène de disruption est donnée, avec ses causes, ses conséquences et les phénomènes physiques impliqués dans son déroulement. Les méthodes d’amortissement des disruptions par injection massive de matière sont ensuite présentées, avec les résultats expérimentaux obtenus sur les principaux tokamaks dans le monde.
Ceci permet de dégager les problématiques encore en suspens, qui concernent le scénario d’injection optimal à utiliser (espèce et quantité de gaz), les phénomènes physiques impliqués dans la pénétration du jet de gaz dans le plasma, et l’extrapolabilité de la méthode à des tokamaks plus grands.
Af in de répondre aux deux premières questions, des résultats expérimentaux obtenus sur les tokamaks Tore Supra et JET sont présentés. L’injection massive de gaz permet de réduire les ux de chaleur localisés sur le limiteur de Tore Supra en faisant rayonner l’énergie thermique du plasma pendant le quench thermique. La production d’électrons découplés est réduite par les gaz légers tels que l’hélium et le deutérium au contraire des gaz plus lourds (argon) ayant tendance à augmenter leur quantité. La pénétration maximale du gaz neutre est gouvernée par des instabilités magnétohydrodynamiques se déclenchant sur la surface rationnelle q=2 à l’arrivée front froid, générant un ux de chaleur depuis le coeur du plasma, empêchant ce front de pénétrer plus loin.
Dans une dernière partie, des simulations numériques réalisées à l’aide du code MHD 3D JOREK sont présentées. Le modèle de neutrse ajouté dans le code permet de reproduire de façon qualitative les observations expérimentales, en particulier la pénétration d’un front froid de gaz neutre, et con€rment l’importance des surfaces rationnelles dans le déclanchement de la disruption par celui-ci. L’augmentation de la résistivité du plasma due au refroidissement par le gaz provoque l’apparition d’une large zone de champ ergodique, et montre l’importance de la MHD dans les simulations d’injection massive. De fortes inhomogénéités spatiales sont également observées. Ces simulations ouvrent la voie à l’extrapolation vers de plus grands tokamaks comme ITER. "

Un certain nombre de résultats produits dans cette thèse ont été utilisés à charge dans l'argumentaire de Jean-Pierre PETIT. Argumentaire qui a donné lieu à une réponse du CEA

 

     
-H5-  

Voyager au Japon deux ans après Fukushima

Mardi 19 février 2013 - WELCOME TO FUKUSHIMA - Alain de Halleux - Movie maker, he made CHERNOBYL 4EVER and RAS, two movies about nuclear industry.

Site de l'Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire : "Le déroulement de l'accident de Fukushima Daiichi"
Vidéo : Le déroulement de l'accident de Fukushima Daiichi
Vidéo : La contamination de l'environnement après l'accident de Fukushima
Vidéo : Les enjeux sanitaires après l'accident de Fukushima

 

     
-H6-  

Fessenheim : un physicien de l’Ecole polytechnique demande la fermeture : ..."Le principal problème des centrales nucléaires françaises est que parce qu’elles sont essentiellement du même type que les centrales japonaises et que les centrales américaines, y compris celle de Three Mile Island, elles présentent le même risque de fusion du cœur et de ses conséquences contre lesquelles on est sans défense à l’heure actuelle."...

Centrale nucléaire de Fessenheim
"...La cuve de chaque réacteur est en acier, elle pèse environ 260 tonnes. Dans chaque cuve se trouvent environ 60 tonnes de combustible nucléaire : de l'uranium enrichi à 3 %. Sous le cœur de chacun des deux réacteurs se trouve une dalle en béton d'une épaisseur d'un mètre - le radier - ce qui est particulièrement mince comparé aux autres réacteurs français..."

Pour fixer les idées, on peut comparer cette épaisseur de dalle avec celle de la centrale de Fukushima : 7,60 mètres
Le béton des enceintes de trois réacteurs serait entamé à Fukushima
Le Monde.fr avec AFP | 01.12.2011 à 08h21 • Mis à jour le 01.12.2011 à 09h49

Voir aussi le blog dédié: http://fukushima.over-blog.fr/ et entre autres l'article du Vendredi 13 mai 2011 "Le réacteur n°1 de Fukushima Dai-ichi est devenu une passoire".

A.S.N. Avis d'incidents survenues à la Centrale nucléaire de Fessenheim

     
-H7-   Les mensonges atomiques du gouvernement  Ci-dessous, les affirmations de la vidéo :

Sarkozy : notre parc de centrales nucléaires fait vivre une filière qui représente 240.000 emplois
Xavier Bertrand : 400.OOO emplois directs seront supprimés, supprimés si l'accord entre les verts et le parti socialiste voit le jour
Nadine Morano : Vous imaginez 500.000 emplois en moins ?
Xavier Bertrand : Plus 1 million avec l'ensemble de la filière
Sarko : Remplacer 58 centrales nucléaires ? c'est 40% pour la facture d'électricité en plus pour les français
Valérie Pécresse : Un accord électoral qui va augmenter de 50% la facture d'électricité
Sarkozy : est-ce qu'ils sont prêts à expliquer aux rançais que l'électricité leur coûtera 4 fois plus cher ?
Lauvergeon : quand j'étais encore présidente d'AREVA, je me suis dit on va vers une élection résidentielle, tout le monde va racconter n'importe quoi

Sarkozy : Ce qui s'est passé au Japon n'a rien à voir avec ce qui s'est passé à Tchernobyl. Les défenses anti-tsunaiques étient à 6 mètres de hauteuront été submergées par une vague qui était à 12 mètres de hauteur.
Plus tard : Songez qu'en certains endroits la vague était à une hauteur de 30 mètres...
Plus tard : à certains endroits la vague est montée à 42 mètres...
Intermède de la journaliste : ce nouveau rapport qui contredit toutes les thèses jusqu'à présent avancées : les fuites radioactives ne seraient pas dues au Tsunami mais au tremblement de terre qui l'a précédé.
Autre journaliste : ... et aujourd'hui le nucléaire se développe dans le monde sans qu'il n'y ait de gouvernance de ces questions...
etc... etc...

 

     
     
-H8-  

GAZ DE SCHISTE.

Géothermie profonde versus gaz de schistes : À travers le verrou de la fracturation hydraulique, la récente QPC (question prioritaire de constitutionnalité) transmise au Conseil d'État par le tribunal administratif de Cergy Pontoise le 21 mars 2013 à la demande de la compagnie pétrolière états-unienne Schuepbach [1] soulève indirectement la question de la géothermie profonde....

SLATE. - publié le 06/02/2013 - La France n'a jamais renoncé au gaz de schiste.

ÉTUDE DE FAISABILITÉ - Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

Gaz de schiste, gaz de Lacq : les erreurs de Michel Rocard et de François Fillon
LE MONDE | 15.11.2012 à 11h12 • Mis à jour le 15.11.2012 à 14h25 - Par Marie-Béatrice Baudet

Total conteste toute fracturation hydraulique sur le gisement de Lacq.

 

     
 

 

     
     
-H9-  

Association NégaWatt - Scénario NégaWatt 2011
Les 10 points clés du scénario négaWatt 2011 :

  • Sobriété et efficacité énergétique
  • Maintien d’un haut niveau de services énergétiques
  • Recours prioritaire aux énergies renouvelables
  • Gestion coordonnée des réseaux
  • Anticipation de la fin des « fossiles faciles »
  • Par rapport à 2010, émissions de CO2 divisées par 2 en 2030 et par 16 en 2050.
  • Un système énergétique français presque totalement décarboné malgré un arrêt de toute production d’électricité nucléaire en 2033,
  • Limiter la hausse moyenne de la température sur Terre en dessous de 2°C d’ici 2100.
  • Sur l’usage des sols et l'agriculture, un scénario énergétique équilibré
  • Avancer vers l’autonomie et la démocratie énergétiques

Voir aussi le Scénario NegaWatt régionalisé PACA (2012) et autres documents PACA / site de l'ORE.

 

     
   


COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE - Mars 2010 - Les filières industrielles stratégiques de l’économie verte

Rapport_WWF_REDUCTION_GES -

 

     
   

Electricité osmotique

1000 centrales nucléaires au fil de l'eau...
La différence de salinité entre l’eau douce et l’eau de mer est déjà utilisée pour produire une énergie renouvelable dans diversestuaires du globe. Les faibles rendements observés limitent cependant le développement de la filière de l’énergie osmotique. Des nanotubes pourraient bientôt débloquer la situation....

Mardi 20 décembre 2011 / Écrit par: Vincent Delong - L’énergie osmotique, quand l’eau douce rencontre l’eau de mer.

 

     
-H10-  

L'Espagne inaugure la première centrale solaire à concentration à vocation commerciale en Europe

La ville de Séville a inauguré vendredi la première centrale solaire « à concentration » destinée à l'exploitation commerciale en Europe. D'une capacité de 11 MW, elle a été conçue pour produire 23 GWh d'électricité par an.


L'Espagne a inauguré vendredi la première centrale solaire « à concentration » destinée à l'exploitation commerciale en Europe. Située à 25 km à l'ouest de Séville, la centrale solaire baptisée PS10 a été construite par la société Abengoa. Le coût total de l'investissement est de 35 millions d'euros, dont 5 millions financés par le cinquième programme-cadre de l'Union européenne pour la recherche et le développement technologique. Grâce à ces nouvelles technologies, l'Europe dispose d'une arme supplémentaire pour lutter contre le changement climatique et améliorer la sécurité énergétique, tout en renforçant la compétitivité de son secteur industriel et en créant des emplois et de la croissance, a déclaré Andris Piebalgs, membre de la Commission chargé de l'énergie, à l'occasion de l'inauguration de la centrale.
D'une capacité de 11 MW, PS10 a été conçue pour produire 23 GWh d'électricité par an. Cette production d'électricité solaire évitera le rejet dans l'atmosphère de près de 16.000 tonnes de CO2 par an*, si l'on considère le bouquet énergétique de l'UE-25 en 2005 et la consommation électrique correspondante, indique la commission.
Dans les systèmes de centrales solaires à concentration (concentrated solar power - CSP), les rayons solaires sont reflétés sur des miroirs positionnés afin qu'ensemble, ils concentrent l'énergie solaire sur un seul point, connu sous le nom de capteur solaire. Dans le projet espagnol qui s'est déroulé sur 54 mois (du 1er juillet 2001 au 31 décembre 2005), un système de tour centrale est utilisé. 624 miroirs mobiles (héliostats) de 120 m2 chacun, concentrent le rayonnement solaire au sommet d'une tour de 115 m de hauteur dans laquelle se trouvent le capteur solaire et la turbine à vapeur. La chaleur du soleil est ensuite utilisée pour produire de la vapeur qui pousse les turbines à produire de l'électricité.
PS10** est la première d'une série de centrales de production d'électricité solaire qui seront construites dans la même zone et totaliseront une capacité de plus de 300 MW d'ici à 2013.
* Etude : « European Energy and Transports Trends to 2030 » de la Commission européenne DG « Energie et transports ».
** Descriptif de la centrale.
- par Carine Seghier -

 

     
-H11-  

Valorisation du CO2 par culture de micro-algues :

Valorisation du CO2 par La méthanation : captation de CO2 et transformation de l'électricité en méthane de synthèse.

CO2 : les 15 sites les plus pollueurs de France.

     
-H12-  

Application des cultures de micro-algues dans le domaine du bâtiment :

L’état subventionne un projet de micro-algues en façade :
http://www.batiactu.com/edito/l-etat-subventionne-un-projet-de-micro-algues-en-f-34685.php
Ce projet doit utiliser cette technologie : http://www.ennesys.com/

Architecture:
http://www.batiactu.com/edito/asian-cairns---une-ville-verticale-biomimetique-34529.php
http://vincent.callebaut.org/
Une conférence pour TEDx : http://www.youtube.com/watch?v=UVjMOxsbJGk

 

     
-H13-   Energie renouvelable : tour d'horizon - 16/02/2009 - Dossier Futura-sciences -
     
     
     
   
- Discours de clôture du congrès du Parti de Gauche - 25 mars 2013 - JL Mélenchon -
     
   

Europe: discours du Président Hollande - 05 février 2013- ..."faire des économies, oui ; affaiblir l'économie, non."

Monsieur le Président, si vous ne tenez pas vos engagements, tout ce que vous aurez dit ici se retournera contre vous !!!

     

   

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