Dernière mise à jour : 12-12-2012
POUR UN DÉBAT CITOYEN sur LA QUESTION ÉNERGÉTIQUE _ - G -
 
   
-G-   SCHÉMA RÉGION PACA pour une TRANSITION ÉNERGÉTIQUE.
   
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Documents du Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE) -région PACA-.

 

   

"... Institués par la loi n°2010-788 dite « Grenelle 2 », les Schémas Régionaux du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) visent précisément à la prise en compte de ces enjeux, en définissant les orientations et objectifs régionaux en matière de maîtrise de la demande énergétique, de lutte contre la pollution atmosphérique, de développement des énergies renouvelables, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux effets attendus du changement climatique.

Le Schéma Régional Climat Air Energie de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (résumé dans ce paragraphe) comporte 3 grandes parties, un document annexe Schéma Régional Eolien (SRE), et un document pour les autres annexes.

  • La première partie, « Introduction et état des lieux » présente les objectifs du SRCAE, le contexte régional, et l’état des lieux en termes de consommations et productions d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre et de polluants.
  • La deuxième partie, « Tendances, potentiels et enjeux », analyse de façon détaillée les enjeux :
    • pour chacun des secteurs : Transports et urbanisme, bâtiments, industrie, agriculture et forêts, et traitement des déchets ;
    • pour les énergies renouvelables ;
    • pour l’adaptation au changement climatique.

Les potentiels d’économie d’énergie et de production d’énergie renouvelables y sont présentés en détail, ainsi que l’analyse de la vulnérabilité régionale au changement climatique.

  • Enfin, la troisième partie, « Objectifs et orientations », présente les objectifs régionaux découlant des scénarios élaborés dans le cadre du SRCAE, et les grandes orientations stratégiques pour l’atteinte de ces objectifs.

...Conformément au décret 2011-678, ce projet est mis à disposition du public du 3 janvier au 15 Avril 2013 dans les locaux de la préfecture de région, des préfectures de département et des sous-préfectures et au siège du Conseil régional. Les observations du public seront formulées sur les registres mis en place à cet effet :

- auprès de la Préfecture de Région :
Préfecture de région Provence-Alpes-Côte d'Azur - SGAR
Bd Paul Peytral. 13282 MARSEILLE CEDEX 20

- et de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur :
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur DDSC / SECA
14 rue Sainte Barbe. 13001 MARSEILLE
de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 16h00
3ème étage bureaux 306/317/320/322).

Le public a également la possibilité de faire part de ses observations
- par voie électronique à l’adresse suivante : observation.srcaepaca@developpement-durable.gouv.fr

- ainsi que par courrier :

  • soit auprès de la Préfecture de Région
    Préfecture de région Provence-Alpes-Côte d'Azur - SGAR
    Bd Paul Peytral
    13282 MARSEILLE CEDEX 20
  • soit auprès de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
    Région Provence-Alpes-Côte d'Azur – DDSC / SECA
    Hôtel de Région
    27 place Jules Guesde
    13481 MARSEILLE CEDEX 20
Pour consulter le projet de SRCAE de Provence-Alpes-Côte d’Azur, cliquez ici.

Pour télécharger tous les documents du projet de SRCAE soumis à consultation cliquez ici.

 

     
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Scénario NégaWatt PACA et autres références.

 

   

Vers un système énergétique 100% renouvelable."Scénario et plans d’actions pour réussir la transition énergétique en région Provence-Alpes-Côte d’Azur"

EELV. Un plan pour les énergies renouvelables en région PACA.

Scénario de Transition Énergétique - Greenpeace 2013 -

 

   
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PACA - COMMISSION DEVELOPPEMENT SOUTENABLE, ENVIRONNEMENT, ENERGIE ET CLIMAT
Environnement - Rapport n°14 - PROPOSITION - ASSEMBLEE PLENIERE - 28 JUIN 2013
PRÉSENTATION DU RAPPORT ET COMMENTAIRES.

 

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PRÉSENTATION

Ce rapport, sousmis à l'assemblée pleinière pour adoption, est bien résumé par l'exposé des motifs présenté par le président Michel Vauzelle. En quelques mots (empruntés à cet exposé), la logique de ce rapport est la suivante :

Le diagnostic :

=> Le pourtour de la Méditerranée concentre sur moins de 2 % de la surface terrestre du globe, 25 000 espèces, 10 % des plantes à fleurs et fougères du monde et plus de 80 % des oiseaux d’Europe. C’est l’un des 34 hauts lieux (« points chauds » ou « hot spots ») de biodiversité de la planète (les "Considérant" Page 10 précisent même que les réservoirs de biodiversité couvrent 57 % du territoire régional).

=> La fragmentation des milieux naturels est devenue l’une des premières causes d’atteinte à la biodiversité, avant les pollutions et autres dégradations.

=> Elaboré conjointement par l’Etat et le Conseil régional, le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) constitue le document de référence d’échelon régional de mise en place de la Trame Verte et Bleue (dans la continuité des lois de Grenelles 1 et 2)

=> La conférence environnementale des 14 et 15 septembre 2012 a réaffirmé la volonté de la France d’enrayer la perte de biodiversité et d’engager des actions concrètes pour ce faire, a réaffirmé que l’une des causes principales de la perte de biodiversité est l’artificialisation des sols et que la mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue constitue une part de la réponse à ce constat.

Les mesures :

=> En région Provence–Alpes–Côte d’Azur, une attention particulière a été portée à la mise en place d’une réelle gouvernance, autour de 5 instances : 1/ un comité régional « Biodiversité », 2/ un comité de pilotage, 3/ le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN), 4/ un comité technique et de ressources, 5/ des ateliers territoriaux

=> Le processus d’élaboration du SRCE a fait l’objet d’une démarche itérative, sur une base scientifique et technique enrichie par les contributions d’acteurs locaux et institutionnels, qui a abouti à la co-construction du plan d'actions stratégique. Cette phase a nécessité la mise en œuvre de 6 ateliers territoriaux (entre le 15 mars et le 4 avril 2013), Au final, le projet de SRCE comprend de 5 cahiers et annexes :

  • un diagnostic du territoire régional et une présentation des enjeux relatifs à la préservation et à la remise en bon état des continuités écologiques à l’échelle régionale,
  • un volet présentant les continuités écologiques retenues pour constituer la Trame Verte et Bleue régionale et identifiant les réservoirs de biodiversité et les corridors qu’elles comprennent,
  • un plan d’actions stratégique,
  • un atlas cartographique,
  • un dispositif de suivi et d’évaluation,
  • un résumé non technique.

Quatre orientations stratégiques et leurs actions (qui sont opposables selon le degré de "prise en compte") ont été définies :

  1. Orientation Stratégique 1 : Agir en priorité sur la consommation d'espace par l'urbanisme et les modes d'aménagement du territoire pour la préservation des réservoirs de biodiversité et le maintien de corridors écologiques,
  2. Orientation Stratégique 2 : Maintenir du foncier naturel, agricole et forestier et développer des usages durables au regard des continuités écologiques,
  3. Orientation Stratégique 3 : Développer les solutions écologiques de demain en anticipant sur les nouvelles sources de fragmentation et de rupture,
  4. Orientation Stratégique 4 : Restaurer, protéger et développer une trame d'interface terre-mer dont le fonctionnement semble directement lié à la création ou à la conservation de réservoirs de biodiversité littoraux ou marins.

Note :

Dans le droit français, la notion d’opposabilité décrit ou précise un niveau de rapport entre deux « normes » : une norme supérieure, et une norme inférieure qui doit se référer à la première. La notion de prise en compte est la moins contraignante des 3 niveaux de la notion juridique «d’opposabilité».
Les 3 niveaux d’opposabilité sont :.
- la « conformité » : obligation positive d'identité de la norme inférieure à la norme supérieure ;
- la « compatibilité » : obligation négative de non-contrariété (ne pas avoir pour effet ou pour objet d’empêcher ou de faire obstacle) ;
- la « prise en compte » : obligation de compatibilité sous réserve de dérogations motivées.

Les commentaires qui suivent porteront essentiellement sur les cartes et sur le "résumé non technique".

     
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LA PRÉSENTATION DU DIAGNOSTIC.

-1- Le document présente la responsabilité "écrasante" de la région PACA qui, sur son seul territoire concentrerait une part importante de la biodiversité du monde... "25 000 espèces, 10 % des plantes à fleurs et fougères du monde et plus de 80 % des oiseaux d’Europe. C’est l’un des 34 hauts lieux de biodiversité de la planète". Les "Considérant" -Page 10- précisent même que les réservoirs de biodiversité couvrent 57 % du territoire régional.... et "Au total, la couverture de la Trame Verte et Bleue représente 61% de la surface régionale"...

-2- "La fragmentation des milieux naturels est devenue l’une des premières causes d’atteinte à la biodiversité, avant les pollutions et autres dégradations". Pour étayer cet argument, de nombreuses cartes présentent les différents types de discontinuités écologiques. Malheureusement, ces cartes et leurs légendes sont pratiquement illisibles, ce qui nuit considérablement au suivi de l'argumentation.

Sur la carte 3, par exemple, il est bien difficile de "deviner" les corridors de la sous-trame forestière, et cette remarque vaut pour l'ensemble des cartes.
On comprend bien que, pour des questions techniques (de taille de fichier numérique), des cartes de haute résolution ne devaient pas être intégrées au texte... mais rien n'empéchait de créer des liens entre les cartes miniatures (intégrées au texte) et les cartes correspondantes en haute résolution.

-3- On perçoit tout de même la complexité de la situation au travers de l'explication donnée Page 38:

" La plaine du Tricastin est le secteur le plus anthropisé. La matrice paysagère est constituée par une plaine agricole de grande production, entrecoupée par de nombreuses infrastructures de transport, notamment à l’ouest où l’on observe un jumelage d’infrastructures (autoroutes, voies ferrées dont la LGV, routes nationale et départementales, lignes HT, canaux).
Ce contexte artificialisé est peu compatible avec la présence de continuités écologiques, cependant on peut noter les éléments de naturalités suivants :
-- les espaces naturels terrestres dont la répartition est très localisée et isolée (petits boisements de Pin d’Alep par exemple) ;
-- les cours d’eau et petits canaux (secteur de Lapalud-Pierrelatte) qui constituent des continuités naturelles de Rhône-Alpes vers notre Région. Il s’agit du Lez et de l’Eygues dont les milieux rivulaires (ripisylves, etc.) jouent un rôle fonctionnel important entre les deux Régions. Ces continuités sont le support d’échanges comme l’atteste la colonisation récente du bassin du Lez par la loutre, à partir de l’aval. "

Cet exemple intéressant permet de pondérer l'affirmation précédente quant à la fragmentation des milieux naturels...

-4- La Durance fournit un autre exemple intéressant (pas mentionné dans le document) dans la mesure où les discontinuités écologiques créées artificiellement par l'homme (sous formes des barrages) font controverse : certains scientifiques mettant l'accent sur l'effet dramatique des discontinuités, d'autres évoqiuant un état des lieux beaucoup moins alarmant :

Article -Écologie de la Durance- http://fr.wikipedia.org/wiki/Durance

" L’aménagement de la vallée ainsi que l'espacement et la diminution de l'importance des crues ont permis la colonisation de l’espace alluvial par une ripisylve d’aulnes et de peupliers qui constitue localement une forêt-galerie. Le lit, bien que moins humide, accueille encore 110 espèces d’oiseaux à l’année, plus 82 espèces d’oiseaux migrateurs qui y trouvent des zones de repos et de nourrissage et parfois de reproduction. 110 espèces y hivernent. La diversité aviaire a augmenté après les aménagements, mais il est probable qu'il y ait eu autrefois une diversité supérieure à celle-ci, de même qu'un nombre d'individus plus élevé pour certaines familles d'oiseaux.
On trouve aussi dans la Durance ou à ses abords environ 75 espèces de mammifères dont le castor d'Europe, le campagnol amphibie, la crossope (ou musaraigne aquatique), de nombreuses espèces de chauves-souris : barbastelle (Barbastella barbastellus), grand murin (Myotis myotis), grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersi), petit murin (Myotis blythii), petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), vespertilion à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), vespertilion de Capaccini (Myotis capaccinii). On y trouve aussi des espèces introduites et devenues invasives (dont le ragondin) et le rat musqué arrivé plus récemment. La loutre pourrait avoir récemment disparu ou sa présence serait très relictuelle50,51.
Les populations d’algues et plantes aquatiques (100 espèces en moyenne et basse Durance) et d’invertébrés aquatiques (77 espèces) sont moins variées qu’avant les aménagements (comparaison avec celles de l’Asse et du Buëch). Les jussies, espèces de plantes invasives, apparaissent progressivement (depuis 1986) dans les eaux stagnantes (gravières, mares, bras morts).
De même, il y a peu d’espèces de poissons, mais quelques espèces patrimoniales ; outre le blageon et le toxostome, on y trouve aussi l’apron du Rhône (poisson très menacé de disparition) et la loche de rivière (Cobitis taenia taenia) encore très significativement présente. Mais l’envasement et le manque d'oxygène compromettent la reproduction des truites49. La lamproie de Planer y était encore récemment signalée."

 

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INTERPRÉTER UN DIAGNOSTIC.

Les exemples cités précédemment n'ont pas pour objet de dénigrer l'argument de la fragmentation des milieux naturels : ils permettent de prendre la distance critique nécessaire qui évite la confusion entre une réalité complexe, évolutive, adaptative, et une modélisation qui se fonde sur des hypothèses, difficiles à valider.

Ces exemples visent aussi à mieux définir le rôle des analyses scientifiques dans tout processus de décision : à cet égard, la position que l'on doit adopter (me semble t'il) n'est pas de confier aux scientifiques spécialistes d'un domaine la responsabilité d'une prise de décision.

Ce ne doit pas être non plus de laisser libre cours à des interprétations abusives qui déduiraient, de leurs propos, que tout aménagement du territoire se heurterait à une clause de sauvegarde (des continuités écologiques) qui interdirait, de facto, toute transformation de l'environnement : qu'il s'agisse d'éoliennes terrestre, ou maritimes, ou de barrages hydrolélectriques, ou de géothermie, ou de solaire photovoltaïque... aucune de ces technologies n'est totalement exempte d'inconvénients...

A ce titre, il n'est pas inutile de rappeler une évidence : les contraintes écologiques ne se réduisent pas à un problème particulier (aussi important soit-il comme celui des discontinuités écologiques) auquel il s'agirait d'apporter la bonne réponse : il s'agit au contraire d'un problème global pour lequel on doit trouver la meilleure (ou moins mauvaise) solution. Le contexte général de la réflexion est celui de la vie sur terre, en conciliant le souci (et la nécessité) de préserver l'écosystème et en même temps de satisfaire les besoins vitaux de l'humanité (eau, nourriture, énergie...), c'est à dire en recherchant les meilleurs compromis possibles entre contraintes souvent contradictoires.

Cette question se posera chaque fois que l'on envisagera l'implantation d'une infrastructure (barrage hydroélectrique, éolienne, etc...) qui, bien que présentant des inconvénients, contribuera à une production d'énergie renouvelable ayant une incidence minimale sur le réchauffement climatique...

Le rôle des scientifiques des domaines concernés est donc à la fois celui de déclencheurs d'alertes mais aussi de promotteurs de solutions visant à minimiser les impacts négatifs.

On y reviendra, mais on peut aussi rappeler à ce propos une grande nouvelle ! "La Californie et l'Oregon démantèlent 4 barrages hydroélectriques" relayée par le site http://www.loireamontvivante.fr/2010/01/la-californie-et-loregon-demantelent-4-barrages-hydroelectriques/

" Le 30 Septembre dernier, la Californie et l’Oregon se sont mis d’accord sur le démantèlement de quatre barrages localisés sur la rivière Klamath. Située au sud est de l’Oregon et au nord de la Californie, la rivière représente un lieu d’habitat naturel pour les saumons...
...Actuellement, ces barrages alimentent en électricité une population de 70.000 personnes. PacifiCorp prévoit de remplacer l’électricité fournie par ces installations par le déploiement d’énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique. Ce projet, sans précédent à l’échelle internationale, souligne une prise de conscience sans précédent du coût économique associé à la protection de l’environnement.."

On sait aujourd'hui ce qu'il en est du déploiement d’énergies renouvelables et de cette "protection de l'environnement" qui a conduit à "sauvegarder des saumons"... alors que justement, en "Californie : la possible extraction de gaz de schistes inquiète les vignerons" .

"...En novembre 2012, une étude de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) estimait qu'à l'horizon 2017 les Etats-Unis pourraient devenir énergétiquement indépendant. L'exploitation ressources américaines de gaz de schistes est l'origine de cette tendance, avec des prospections dans les états du Texas, du Dakota du nord... D'après des estimations d'experts, la région californienne de Monterey aurait un potentiel de production de 15 milliards de gallons d'huile de schiste."

En Californie comme ailleurs, par exemple au Canada... Le site de l'Office National de l'Energie du Canada annonce (avec les quelques précautions d'usage) : "La production de gaz naturel classique ayant chuté au Canada récemment, le gaz de schistes pourrait permettre au Canada de répondre à ses propres besoins en gaz naturel pendant une bonne partie du siècle."

Un autre élément, assez troublant dans ce rapport, est celui d'une absence...

En effet, alors que la dernière partie (Page 77) traite de l' INTERFACE TERRE – MER, avec l'Orientation stratégique 4 : qui vise à "Restaurer, protéger et développer une trame d'interface terre-mer dont le fonctionnement semble directement lié à la création ou à la conservation de réservoirs de biodiversité littoraux ou marins.", il n'est jamais question dans ces lignes :

- ni des polutions directes engendrées par les grandes agglomérations (Marseille, Toulon...) avec une particularité pour Marseille, dont le réseau de collecte des eaux noires, eaux usées et eaux de pluie est unique. De sorte que par temps de grosse pluie (par excès des quantités à traiter), les procédés d'assainissement deviennent inefficaces et les eaux poluuées se déversent sur les plages et recouvrent les massifs de posidonies, au voisinage des calanques de Marseille et Cassis.

- ni les risques énormes de pollutions que représentent les forages offshore de Méditerranée. Sous le titre
Forages offshore : une occasion manquée pour la sûreté des plateformes pétrolières et gazières européennes - Michèle Rivasi, eurodéputée EELV, exprime ses regrets :

" La directive adoptée aujourd’hui a manqué d’ambition et ne permet pas un encadrement fiable des forages offshore dans les eaux européennes. Le cadre réglementaire proposé sera loin de contraindre les pratiques habituelles des opérateurs comme des organisations de certification. Bref le ’business as usual’ a prévalu, sous l’impulsion de l’industrie et des Etats-membres particulièrement intéressés par les forages offshore (Danemark, Hollande, Royaume-Uni) : nous devions avoir un règlement, nous écopons d’une directive.".

Bien que la question des continuités écologiques soit très importante, elle pourrait apparaître quelque peu dérisoire par rapport à de tels risques.

 

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LES MESURES.

LES MESURES DE GOUVERNANCE

Le rapport de fournit pas toutes les informations sur la gouvernance, dont les 5 instances semblesnt très techniques et peu citoyennes. Il serait intéressant de savoir à quel niveau sont impliquées les personnes et associations de citoyens des territoires concernés. Pour atteindre l'objectif d'arriver à une situation acceptable et acceptée par une quasi unanimité de citoyens, ceux-ci doivent être impliqués au plus tôt, dès l'annonce de chaque projet d'aménagement.

A ce propos, il conviendrait d'analyser les dysfonctionnements survenus dans l'élabotation de certains projets comme celui de Parc National des Calanques, où certains usagers et associations concernés n'ont été informés que très tardivement, renforçant des attitudes de rejet et provoquant la création d'une association de clubs et professionnels pour lutter contre la création du Parc National

LE SRCE

La démarche, présentée comme itérative, a conduit à l'élaboration d'un Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) qui présente l'intérêt majeur de définir les Quatre orientations stratégiques et leurs actions (qui sont opposables selon le degré de "prise en compte").

Si ces orientations stratégiques ne sont pas contestables en tant que telles, elles soulèvent cependant, au delà des formules, quelques interrogations quant à la définition et la mise en oeuvre des "Pistes d'Action".

Dans certains cas, il peut s'agir d'une difficulté à gérer les contraintes, comme par exemple la piste d’action 2.2. (Page 42)

"...Densification urbaine (reconstruire la ville sur la ville) en limitant au maximum l'artificialisation de nouveaux espaces et en tenant compte de la nécessité de conserver des espaces de respiration.
Parmi les propositions faites en ateliers, il a été visé, le test de quantifier par secteur la densité minimale d'habitat, d’augmenter la taxe de changement de destination des terres agricoles, d’inciter à l’utilisation d’outils fiscaux pour freiner les rétentions foncières en zone urbaine et éviter les changements de destination des terres agricoles, rechercher la possibilité de requalifier des zones commerciales ou urbaines dégradées..."

Dans d'autres cas, il peut s'agir d'un surcoût engendré par des mesures nécessaires, comme par exemple la réalisatiuon de lignes HT souterraines plutôt qu'aériennes (Page 20)

"...Concernant le transport d'électricité, le filet de sécurité Est-PACA, le système électrique Haute Durance, la création d’une deuxième ligne Sainte Tulle/Boutre sont les plus significatifs. On peut faire le constat qu'une part significative de ce nouveau réseau de transport est réalisée en souterrain (Boutre/Trans), ce qui limite les risques de collision vis-à-vis de l'avifaune et peut conduire à améliorer la situation existante (Haute Durance)."

Et il en est de même pour toutes les actions envisagées : leur coût sera t'il programmé, à quelle hauteur, à la charge de qui, selon quelle répartition et quel échéancier...

 

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RÉSULTATS SCIENTIFIQUES / OPINIONS

Le document présenté n'est qu'un résumé NON-TECHNIQUE des travaux effectués et, de ce fait, présente les insuffisances du genre. Il ne permet pas de trancher avec certitude entre ce que sont des opinions, ou des hypothèses, ou des résultats scientifiques avérés...

Par exemple, quand on parle de risques de collision vis-à-vis de l'avifaune avec les lignes électriques, dispose-t'on de statistiques fiables sous forme d'un comptage de ces collisions rapportées au nombre d'oiseaux passant dans les parages ?

Le paragraphe suivant appelle le même commentaire (Page 37)

"...Ces axes de migration empruntés bi-annuellement par de très forts effectifs d'oiseaux, qui ne font, pour la plupart, que survoler rapidement le territoire régional et national. Les oiseaux migrateurs sont très vulnérables, car leur survie dépend de la manière dont ils effectuent ces trajets migratoires, leurs réserves énergétiques étant limitées.
Une perturbation répétée dans le comportement de vol d'un oiseau peut entamer ses réserves graisseuses, et ainsi mettre en péril sa survie. Ainsi, l'établissement de parcs éoliens, principalement dans les zones de crêtes et de cols, dans les zones venteuses du couloir rhodanien, outre la mortalité directe par collision qu'ils peuvent entraîner sur les espèces migratrices, peuvent provoquer des changement de comportement de vol néfastes
pour les individus (évitement des éoliennes, prise d'altitude supplémentaire, voire demi-tour et changement de direction de vol).
Bien que survolant rapidement le territoire régional, certaines espèces s'arrêtent pour se reposer et s'alimenter, afin de recharger leurs réserves énergétiques. De ce fait, les oiseaux migrateurs doivent trouver des secteurs d'accueil attractifs, peu soumis au dérangement humain, afin qu'ils ne brûlent pas leurs maigres réserves énergétiques en envols répétés..."
Dans ce cas, à nouveau, quelle proportion d'oiseau est concernée par le phénomène ? Un suivi scientifique des populations concernées a t'il été conduit qui permettrait de conclure... ou s'agit il simplement d'opinions jugées plausibles ?

Et dans le même temps, ce paragraphe apporte une "possible solution" : proposer aux oiseaux migrateurs des secteurs d'accueil attractifs...

 

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EN SAVOIR PLUS.

Le document évoque très justement la nécessité d'en savoir plus, en particulier (Page 75) à travers ACTION 16. "Ouvrir le champ de la recherche, du développement et de l’expérimentation sur de nouvelles solutions" , avec toutes ses spécifications :

..." Piste d’action 16.1. Ouverture de programmes de recherche sur les fonctionnalités (terrestres, aquatiques et marines) et qualité des territoires de manière générique visant une validation scientifique des continuités : utilisation de marqueurs génétiques, des techniques de capture-recapture, ou encore de radio tracking ou de suivis de flux polliniques ou de dispersions des graines pour les plantes etc... ).
Piste d’action 16.2. Lancement de programmes d'expérimentation en génie écologique appliqué à la problématique de la fragmentation, à l'échelle de territoire, de communes ou d'espaces protégés.
Piste d’action 16.3. Soutien, implication ou impulsion à l'élaboration de programmes de recherche sur les rôles social et sociétal des continuités écologiques (dépasser la seule sphère technique, naturaliste ou lié aux sciences de l'écologie pour une meilleure implication sociétale)
Piste d’action 16.4. Inciter et soutenir les programmes de recherche et d'innovation sur « agriculture, forêts et fonctionnalités écologiques », dans le but de développer des rapports gagnant-gagnant.
Piste d’action 16.5. Développement des mesures d'évaluation des études d'impacts pour les couloirs de migration, et de mesures intégrant les évolutions liées au changement climatique (y compris sur le plan agricole).
Piste d’action 16.6. Développement ou approfondissement de nouvelles recherches sur les différentes trames :
=> Trame nuit : création ou test de diagnostic des éclairages urbains, analyse des impacts et valorisation de ces résultats comme éléments de porter à connaissance susceptibles d'éclairer les décisions sur le développement
des éclairages des monuments naturels ou architecturaux et le prochain schéma,
=> Trame son : Croisement et développement des programmes de recherche ou des expérimentations concernant les oiseaux et les chauves-souris, et les effets des sons et ultrasons sur les couloirs migratoires,
=> Autres trames : magnétique, air … pendant les 6 ans du premier SRCE, il s'agira de dresser les contours des opportunités ou nécessité d'investiguer plus avant les effets potentiels des pollutions de l'air, ou du
développement des champs magnétique sur le fonctionnement des espèces et leurs impacts.
Piste d’action 16.7. Valorisation des éléments recueillis lors des observations faites dans le cadre de l’OAB (observatoire agricole de la biodiversité) initié par le MAAF avec l'appuie du Muséums."

 

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EN CONCLUSION.

Ce document évite plusieurs écueils qui auraient été redoutables : celui de se donner pour "la vérité scientifique" alors qu'il propose le plus souvent des pistes de réflexion, celui de s'en tenir à une analyse de terrain sans proposer des pistes théoriques et expérimentales pour en savoir plus, et sans proposer une structure opérationnelle pour mettre en oeuvre les changements souhaités.

Cependant, il sous-estime la nécessité d'impliquer les citoyens dans la démarche.

Et surtout, il ne leur offre pas de vraie perspective car il ne pose pas la question politique : que voulons nous faire de nos territoires, pour quel type de société, comment réaliser une nécessaire transition énergétique, en tenant compte des contraintes écologiques et en effectuant des choix, qui excluent les solutions présentant des risques trop importants pour l'humanité présente et avenir (comme avec l'exploitation des gaz de schistes et, pour les milliers d'années, avec l'énergie nucléaire...).

C'est à mon avis dommage car là était l'un des enjeux essentiels.

 

     
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